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Résumé J1 :A l'heure convenue, tout le monde se retrouve au PR0 au sud de Lyon avec la banane, sous une pluie fine cependant, le ciel étant assez gris. Tim qui avait bossé sur sa Gt jusqu'au dernier moment, était bien présent finalement après avoir dormi sur le parking, un miracle quoi. Cap sur le puy en velay, pour retrouver le 2ème groupe au PR1. Fabrice grand prince avait recueilli la veille dans son jardin nos amis hollandais. 3 bricoles nous freinent cependant sérieusement dans cette première descente dans le sud : un relais HS de pompe à essence, les bouchons en arrivant sur Saint-Étienne et un alternat d'un quart d'heure pour cause de travaux. Du coup, une bonne heure de retard au PR1. Notre groupe de 13 autos ainsi rassemblé au bord d'un rond point fait sensation, coups de klaxons, pouces en l'air nous réchauffent autant que le café brioche du jéjé.
Vrai départ enfin vers 10h45, cap sur Langogne, Mende, les gorges du Tarn et le viaduc de Millau. On roule à peine depuis 1h qu'un gros pépin arrive à Ido notre ami hollandais sur sa super 5 swapée (qui n'est donc pas une Gt je précise, pour ne pas crever les stats de fiabilité
): écrou de suspension avant desserré. 1 h d'intervention au bord de la route avec l'aimable assistance des fermiers du coin (complètement paumé en plus) qui nous ont prêté un poste à souder pour mettre en sécurité l'écrou, trop de kms nous attendaient encore. Encore une belle anecdote à raconter... On reprend la route par des routes supères sympas, à l'ouest de Langogne. RAS jusqu'à Mende où on fera la pause de midi au soleil, tranquilles, avec 2 h de retard sur le prévisionnel
. Cap ensuite sur les splendides gorges du Tarn
, quelque peu sonorisées du coup par nos trompettes brûlantes. On arrive donc paisiblement sous le viaduc de Millau, gros shooting photos.
On reprend la route, l'autoroute plutôt, pour les derniers 200 km avant le camping au sud de Perpignan. ça sent le sud, le temps se dégage, il fait chaud, on voit la mer. Un crochet pour faire le dernier plein de la journée et acheter les merguez pour le barbecue du soir. On arrive au camping dans les temps finalement, pliage de tentes, douche froide, apéros, saucisses flambées et discussions à n'en plus finir jusqu'à minuit.La nuit sera fraiche au bord de la rivière, même pas emmerdés par les moustiques et d'autres campeurs, puisque totalement seuls. Demain, on entre dans la chaîne des Pyrénées, on en rêve déjà...
Jour 2Il fait très beau en ce début de J2, ce qui rend le programme encore plus alléchant. La journée se passera quasi tout le temps en Espagne, il faut cependant rejoindre la frontière. Le premier col d'Arès en guise de peti dèj mettra la banane à tout le monde
, d'abord à l'ombre d'une petite vallée puis de grandes épingles sur le fin avec du bon grip. Certains feront la montée avec des motards sur leur terrain de jeu, et pour cause, des gendarmes en repos ! Très sympas, on discutera avec eux en haut du col, nous rassurant quelque peu sur notre périple. Ce col nous donnera un dernier et superbe point de vue sur la Méditerranée, qu'il nous faudra laisser dans le dos pour un cap plein Ouest.
Les routes espagnoles nous ont surpris dans l'ensemble, très bon état, bon grip. Traversée d'un parc régional très chouette, pause de midi sur un promontoire à l'ombre. Il faisait juste assez chaud à 1400 m d'altitude. Les paysages s'entendent à perte de vue, on domine littéralement toute l'Espagne qui s'étale sous nos yeux plein sud et sur 180°. C'est beau. Fin de journée sans histoire dans un petit bled espagnol pour quelques achats pas forcément détaxés. Le dernier col, le portillon, nous ouvrira un passage très rythmé vers la France, court mais très intense. On retrouve donc notre chère France sur les hauteurs de Bagnères de Luchon et 122b au camping qui nous a fait l'honneur de sa visite. Le camping, parlons-en, on a été l'attraction toute la soirée !! Certes, la population était plutôt du 3ème âge mais notre convoi s'est vite retrouvé sur des cartes SD. Sympa
. Puis petit restaurant juste à côté et au retour discussions jusque tard dans la nuit, au point de faire venir le gérant pour un recadrage en règle. La nuit sera plus calme que la précédente, quoique très humide, le matin nous rappellera quelques réveils dans les Alpes
. Demain, c'est LA journée du voyage avec tous les grands cols du Tour de France...
Jour 3Les trainées de nuages sont rougeâtres ce matin, présage d'une belle journée. Comme annoncé, la nuit a déposé son voile de rosée sur nos tentes et le hamac de Tim. L'heure du départ de ce j3 a fait l'objet d'âpres réflexions, selon les intéressés voulant monter au haut du pic du midi, à 1h30 de route afin de faire coïncider la première benne du téléphérique. Finalement, 50 % du convoi partit en premier vers les 8h, pendant que les autres prenaient leur temps pour sortir de leur torpeur matinale. Le premier col est quasi à la sortie du camping, l'air est frais comme il faut, la route au top. La lumière est juste parfaite pour de belles photos en haut des cols. Le premier groupe arrive donc à prendre in-extremis la 2ème benne de la matinée pour le pic du midi. Superbe panorama au sommet sur toute la chaine des Pyrénées qui nous permet de mieux prendre la mesure du voyage, au point de s'amuser à chercher, dans un horizon imaginaire, la Méditerranée et l'océan atlantique.
On rejoint les autres en bas au parking et on poursuit notre route. Les grands cols du tour de France s'enchainent, tous aussi beaux les uns que les autres. Dans la descente de l'Aubisque, petits cotillons pour une Gt qui passera les 300 000 kms
. Très peu de cyclistes finalement, quasi aucun camping-car, on avale les épingles à notre rythme, sans être gênés. Le top. Pause de midi un peu comme on peut, au bord de la route mais à l'ombre. De tous les cols grimpés, le plus fun restera (pour moi) le col du Soudet (la pierre Saint-Martin) franchi dans l'après-midi, vraiment le pied
! On y a même croisé des chevaux en liberté en plein milieu de la route, histoire de faire souffler ceux sous le capot de nos autos. Ce col marquait donc le début de la longue descente vers l'Atlantique. Encore quelques cols raides, durs et étroits mais superbes viendront finir la liste du jour, avant une arrivée paisible pour une fois au camping de Saint-Jean-de-Luz. On apprendra au débriefing de la journée une panne d'essence (la première depuis 2014 !!) pour la Gt de Tim qui fera bien rire ceux qui l'escortaient. Le camping surplombant l'océan, on prit conscience en scrutant les falaises et l'horizon que la traversée s'achevait bien. Pas de coucher de soleil tant espéré, l'horizon se bouchant de quelques cumulus. Soirée dans un restaurant du port, avec une petite radée en plein milieu du repas bien arrosé. Petite balade digestive sur la digue puis au lit sans se faire prier, complètement rincés par les 3 dernières nuits pas terribles et notre périple
. Demain, c'est le retour
, levé aux aurores...
jour 4
Il pleut ce dimanche matin comme si le ciel compatissait à notre tristesse que le voyage se termine. Les presque 800 kms qui nous attendaient (voir 1000 pour certains) nous ont obligé de se réveiller aux aurores, et surement de perturber les grasses matinées du camping. Après 3 jours de voyage, on a pris quelques réflexes et le camp de lève rapidement. 2 ou trois resteront à la traîne et décolleront plus tard. On enquille donc l'autoroute pour au moins 3 h jusqu'à Toulouse. Des bancs de brouillard alternent avec un peu de pluie et un soleil joueur derrière les nuages. Nous sommes absolument seuls sur le ruban, les talkies restent silencieux, presque prémonitoires. Première pause pour cause de fumées bleues derrière la Gt de Tim (joint de cache-culbuteur), petit encas et on repart sous un grand soleil. La chaine des Pyrénées s'étend à perte de vue sur notre droite, magnifique sous le soleil du matin. Cela ne fera qu'accentuer notre tristesse, avec déjà tous les bons souvenirs laissés au milieu de ses vallées. A Toulouse, le convoi se sépare de 2 autos qui optent pour l'option sud et l'A9, les autres poursuivent par la RN88. Pause de midi sur le pouce au nord d'Albi (on retrouvera philou) puis l'A75 sur 60 km, Fabrice nous quittera pour poursuivre plein nord direction l'Auvergne. Un dernier morceau de routes sympas nous fera repasser par les gorges de l'Ailier avant de rejoindre le Puy (avec encore des soucis pour Tim). On se tape la bise et on poursuit par petits groupes jusqu'aux portes du Rhône qui déliteront définitivement le convoi.